RAFALES

camp de formation anarchiste

Les 28, 29 & 30 mars 2025

Au Comité Social Centre-Sud (1710 Beaudry, Montréal)

Jour(s)

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Minute(s)

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Seconde(s)

L'ORA présente

RAFALES

Deux jours de formations théoriques et pratiques sous forme de panels et d’ateliers avec des intervenantes, des autrices, des militantes de Montréal et d’ailleurs sur l’anarchisme, les luttes contre la domination, les enjeux révolutionnaires & antiautoritaires et l’autonomie collective.

RAFALES est totalement gratuit et ouvert à toustes. Pas besoin de s’inscrire! Pour aider à payer les nombreux frais du camp de formation, nous encouragerons les contributions volontaires. Il y aura aussi des livres, zines et du matériel militant en vente ou disponible gratuitement.

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Pourquoi un camp de formation anarchiste?

En cette période de montée globale du fascisme, de génocides passés sous silence, de dérèglements climatiques et de répression accrue des mouvements populaires, la pensée anarchiste apporte des analyses pertinentes aux multiples crises qui affectent nos existences. Capitalisme, racisme, colonialisme, oppressions, domination, exploitation; la vision anarchiste offre des alternatives et propose non seulement la destruction du vieux monde, mais plus encore la création et l’expérimentation de nouvelles façons de faire et de vivre.

Les anarchistes, leurs idées, leurs combats et leurs victoires ont souvent été effacés de l’histoire. En tant que militantes, bien comprendre les théories, tendances et mouvements passés et présents, nous permet d’être mieux outillées dans nos pratiques et nos luttes. RAFALES s’adresse à toustes: on y parlera de principes de bases, de concepts et de tendances de l’anarchisme, mais aussi d’enjeux concrets des milieux révolutionnaires actuels, de sujets de fond, de stratégies de lutte et de construction de communautés fortes et autonomes.

Au sortir de l’hiver, rassemblons-nous pour apprendre, partager et faire bourgeonner nos idées. On a beaucoup à apprendre les unes des autres et entre les feux à éteindre partout et la survie quotidienne on a pas toujours le temps de s’asseoir pour échanger et réfléchir. On propose de prendre le temps de s’écouter et de partager nos connaissances militantes en-dehors des institutions académiques dans un cadre qui se veut accessible et qui met de l’avant des pratiques pédagogiques visant la libération collective.

 

Suivez les réseaux sociaux de l’ORA pour rester dans le vent et n’hésitez pas à nous contacter pour plus de détails ou si vous avez besoin d’hébergement à rafales@ora-rao.org

 

D’ici là, on se voit dans la rue! 

Le Comité Social Centre-Sud

L’édifice du Comité Social Centre-Sud, situé au 1710 Beaudry.

Se rendre au 1710 Beaudry à partir du métro Beaudry.

Détails et accessibilité

Le camp de formation se déroulera sur deux jours, avec un panel d’ouverture le vendredi soir. Des activités sociales sont prévues pour la soirée de samedi et des repas seront offerts les deux jours, ainsi que le dimanche soir où se tiendra le désormais traditionnel souper mensuel de l’ORA.

L’Événement aura principalement lieu dans l’édifice du Comité Social Centre-Sud, situé au 1710 Beaudry, Montréal. La grande salle est accessible en fauteuil roulant, mais pas celles à l’étage. Le port du masque est fortement recommandé à l’intérieur des salles. Des masques seront disponibles à l’entrée. De la garde d’enfant sera disponible en journée toute la fin de semaine. Deux ateliers pour enfants auront d’ailleurs lieu les samedi et dimanche de 10h à 11h.

Programmation complète

Cliquez sur l’image pour agrandir chaque journée.

La version .pdf imprimable est ici.

Programmation détaillée

Vendredi 28 mars

18h00

Salle de la Commune

Accueil et mot de bienvenue

18h30 à 21h

Salle de la Commune
Ouverture des portes à 18h

PANEL

L'abolition de l'État dans une perspective anticoloniale et internationaliste

Panel d’ouverture

Description

De la Palestine à l’île de la Tortue, les dernières années ont été mouvementées en terme de luttes anti-coloniales. Afin de réfléchir et de réactualiser nos luttes et nos pratiques de solidarité, nous souhaitons renforcer une compréhension commune des critiques de l’État colonial et ses mécanismes.

À partir de leurs expériences de lutte, les panélistes présenteront les différentes formes que prennent leurs résistances et comment illes les projettent dans une perspective internationaliste. Nous discuterons aussi des manières de solidifier nos solidarités lors des moments de répressions de plus en plus vives des États. Enfin, une discussion ouverte avec l’auditoire permettra de penser à de possibles formes d’organisations de nos sociétés au-delà des dynamiques coloniales.

Participant.es

Sleydo’ (Molly Wickham) est la porte-parole du point de contrôle Gidimt’en sur le territoire Wet’suwet’en. Elle porte le nom de Cas Yikh (maison du grizzli) et vit et occupe le territoire depuis 2014 avec son mari et ses enfants. Le check-point de Gidimt’en est un site de réoccupation autochtone depuis 2018 qui a été investi à trois reprises par la GRC militarisée, le 7 janvier 2019, le 5 février 2020 et à nouveau les 18 et 19 novembre 2021, en raison de la résistance populaire au projet de gazoduc Coastal Gaslink, qui acheminerait du gaz fracturé du nord-est de la Colombie-Britannique vers un terminal GNL près de Kitimat. Sleydo’ est titulaire d’une maîtrise en gouvernance autochtone de l’université de Victoria et est très impliquée dans le système de gouvernance Wet’suwet’en.

Leila Celis est membre du Projet accompagnement solidarité Colombie et professeure de sociologie à l’UQAM.

Zoya est l’une des nombreuses organisatrices du mouvement des campements pro-palestiniens. Son travail d’organisatrice lui a permis d’analyser ce que signifie s’engager dans une lutte active contre l’empire et d’avoir une compréhension approfondie de la résistance à la répression politique.

Ayo Awujoola et Russell Johnson sont des militants et des membres de Socialist Unity, une organisation qui promeut la discussion stratégique et l’unité dans la pratique au sein de l’extrême-gauche. L’objectif ultime de Socialist Unity est de surmonter la fragmentation organisationnelle de l’extrême-gauche et de construire un mouvement de masse capable de renverser le capitalisme.

samedi 29 mars

9h30

Salle de la Commune

Ouverture

10h à 11h

Salle d’arts

Atelier de désobéissance créative pour enfants

L’autorité et l’obéissance

Description

Ateliers philosophiques qui visent à aider les enfants à penser par elleux-mêmes et pour elleux-mêmes. Venez apprendre avec nous à exercer votre esprit critique sur des thèmes comme l’autorité, la désobéissance aux normes et la transgression par des solutions personnelles et novatrices. Enfants de 4 à 8 ans, âge à titre indicatif seulement: tout le monde est la bienvenue. Animés par deux profs soucieuses de donner une voix aux enfants pour vivre dans un monde meilleur. Nous ne nous prenons pas au sérieux, mais nous prenons avec beaucoup de sérieux la parole des enfants.

ATELIER 1 : L’autorité et l’obéissance

Atelier ayant pour thème l’autorité et l’obéissance. À partir de mises en situations concrètes (famille, école, amis), les participant.e.s sont appelé.e.s à se questionner sur leurs valeurs et sur leurs propres critères d’obéissance-désobéissance. Nous terminerons l’atelier par une activité d’art.

10h à 12h30

Salle de la Commune

Histoire des luttes anarchistes 1

Les belles époques

Description

L’atelier portera sur les origines des idéologies anarchistes. On commencera par survoler les différentes formes que la recherche d’émancipation et les résistances face à l’État ont pris à travers l’Histoire et on réfléchira ensemble à la manière dont on peut assimiler ces différents mouvements à une idéologie anarchiste qui n’existait pourtant pas encore d’une manière que nous pourrions reconnaître.

Nous nous pencherons ensuite sur les débuts de la consolidation idéologique de l’anarchisme durant l’ère des révolutions (1789-1848) puis sur l’essor d’un mouvement anarchiste qui, durant la seconde moitié du 19ème siècle, va se distinguer définitivement du socialisme et être marqué à la fois par son implantation dans les masses et dans la propagande par le fait.

Nous étudierons finalement l’impact des deux conflits mondiaux, de l’État totalitaire et de la prospérité des trentes glorieuses sur des mouvements anarchistes qui se dirigent vers les révoltes internationales qui vont s’ouvrir à la fin des années 60 et dont ils ressortirons transformés.

Salle de la Commune

Histoire des luttes anarchistes 2

Les mouvements autonomes

Description

L’atelier portera sur l’histoire de l’autonomie des années 70 et 80 et des perspectives anarchistes actuelles au regard de ces mouvements. On parcourra l’histoire de la radicalisation de la gauche extraparlementaire après 1968 pour mieux comprendre les voies prises ces dernières décennies par les mouvements sociaux. Il s’agit aussi de nourrir les pratiques et les réflexions anarchistes en prenant acte des réussites mais surtout des échecs des camarades de l’époque.

Animé par Pobeda, militant écologiste et autonome, membre de l’ORA  

10h à 12h30

À la librairie féministe l’Euguélionne (1426 Beaudry)

Discussion sur la littérature et l'anarchisme

Description

L’atelier-discussion explorera les liens entre des œuvres de fiction — en particulier dans la science-fiction — et les pratiques et théories anarchistes, tant sur le plan du contenu que de la forme. Les échanges seront structurés autour de grands thèmes, ce qui signifie qu’aucune lecture préalable n’est requise et que vous pourrez vous inspirer de toutes sortes d’histoires que vous connaissez !

Le format de l’atelier est assez souple ; l’objectif est de partager des réflexions et de les amener ailleurs avec une discussion semi-dirigée. Bref, on se/vous pose des questions, on s’écoute et on se répond en partageant les tours de parole avec nos principes anarchistes !

On examinera notamment les concepts de dystopie et d’utopie et comment ça façonne nos imaginaires révolutionnaires. On s’intéressera aux types de relations entre personnages mis de l’avant dans certaines œuvres et la manière dont elles interrogent les formes d’oppression, critiquent les systèmes politiques et pensent aux constructions de communautés. On parlera aussi des structures narratives subversives qui remettent en question les normes et ouvrent des portes vers de nouvelles idées. Enfin, à travers ces échanges, on espère parvenir à proposer une définition commune de ce qui pourrait caractériser une littérature anarchiste pour se réapproprier nos histoires !

12h30

Salle de la Commune

Dîner collectif

13h30 à 16h

Petite salle

De l'anarchisme au post-anarchisme

Rupture ou continuité?

Description

Dans les années 60 et 70, des philosophes français ont fait exploser les modèles habituels en proposant des avenues originales. Ils ont été, un peu abusivement, regroupé sous l’appellation de french théory. Ces nouvelles pistes de reflexions ont beaucoup marqué la pensée américaine des annees 80, jusqua maintenant.

Nous verrons, dans cet atelier, si cette pensée, dite postmoderne qui a nourri et s’est nourri de l’anarchisme est véritablement  une nouvelle approche ou bien si ce ne serait pas plutot simplement la continuité d’un anarchisme bien vivant et dynamique.

13h30 à 15h

Salle de la Commune

Principes philosophiques et fondements de l'anarchisme

Description

Atelier sur les fondements de l’anarchisme : présentation et discussion sur les principales idées qui animent les mouvements anarchistes, principalement dans sa tradition d’origine européenne (XIXe siècle et après). On verra, entre autres, comment les anarchistes portent véritablement les valeurs de « liberté, égalité et solidarité », dont se réclament les libéraux-républicains.

L’atelier est animé par Francis Dupuis-Déri, professeur de science politique à l’UQAM, auteur de plusieurs livres sur l’anarchisme, qui a milité et milite dans des collectifs de sensibilité anarchiste, au Québec et en France.

15h30 à 17h

Salle de la Commune

Discussion collective sur les significations de l'anarchisme

Description

On avait envie pour cet atelier/discussion de se donner l’occasion de réfléchir collectivement à quoi pourrait ressembler concrètement une société anarchiste, parce que c’est rare qu’on a le temps de le faire. On explorera ce que signifie l’anarchie pour chacun.e de nous dans différentes facettes de nos vies quotidiennes, autant que dans nos horizons de luttes.

L’idée est d’élargir nos imaginaires et de faciliter le partage de nos convictions qu’une société sans État, ni autorité, sans oppression, ni domination, sans propriété privée et où l’abondance règne, c’est non seulement possible, mais souhaitable et même nécessaire.

17h

Salle de la Commune

Souper

17h30 à 19h30

Salle de la Commune

PANEL

L'aide mutuelle: prendre soin de nous, sans et contre l'État

Description

L’entraide, aussi appelée aide mutuelle, est un des piliers de l’anarchisme. Des militant·es s’organisent depuis longtemps en parallèle des institutions, de leur charité ou de leurs services sociaux à tendance carcérale. Ancrée dans des principes d’action directe, de coopération et de solidarité, l’entraide nous permet non seulement de subvenir à nos besoins et à ceux de nos communautés, mais aussi de bâtir une puissance collective pour rendre obsolète celle de l’État. Par la mise en commun de ressources et le partage de savoirs-faire nous mettons en œuvre des pratiques de solidarité intentionnelles et politiques qui participent à créer des communautés plus fortes et résilientes.

Dans le contexte actuel de précarisation grandissante et de montée de l’extrême droite, il va devenir de plus en plus difficile au soi-disant Québec de se loger, se nourrir, se soigner et s’hormoner. Il est crucial de réfléchir ensemble à d’autres façons de s’entraider, souvent sans et parfois contre l’État. Avec des militant·es qui s’organisent au sein de collectifs de street medic, de partage de bouffe, de syndicat de locataires et de soutien et autodéfense collective queer/trans, on discutera de l’importance de l’aide mutuelle aujourd’hui, et on partagera des idées et des pratiques pour s’entraider et apprendre les unes des autres.

Participant.es

Ryan est un membre du collectif Food Against Fascism, un groupe de travail du QPIRG Concordia et QPIRG McGill. Composé de membres de la communauté anti-raciste et antifasciste, FAF prépare et distribue des repas santé et du matériel de réduction des risques ainsi que de la littérature chaque semaine dans leur distro à Verdun.

Mags est une organisatrice qui s’inscrit dans la tradition anarchiste préfigurative ; elle s’identifie comme une femme blanche queer. Elle s’est organisée contre la destruction écologique et les frontières, la solidarité (im)migrante, contre le fascisme, et bien d’autres choses encore. Aujourd’hui, elle forme des médics de rue et enseigne la santé et la « community safety ». En plus de son implication dans le North Star Health Collective, elle s’implique également dans des projets de souveraineté alimentaire et d’entraide, de solidarité de voisinage et de luttes pour la justice environnementale.

Shea a de l’expérience dans l’organisation de divers projets d’entraide tels que des free stores et des échanges de vêtements, entre autres pour des personnes queer et trans. Iel a également été impliqué·e dans une initiative de Food Not Bombs, et s’implique actuellement au SLAM-MATU à Montréal.

Skylar Aura Laidman est une organisatrice montréalaise qui travaille pour la libération transféminine. Elle est impliquée dans TRAPs et le Mouvement pour le transféminisme (MTF) depuis deux ans, et fait actuellement partie du comité d’entraide du MTF. Elle est passionnée par la recherche de moyens de créer des initiatives durables visant le soutien mutuel et la solidarité.

Le MTF est un syndicat transféministe par et pour les personnes transféminisées qui veulent améliorer leur conditions matérielles de vie. Il accomplit de solidarité, d’éducation et de mutualisation. Le fonds mutuel MTF offre de l’aide directe à des personnes transféminines dans des situations précaire, ainsi que des fonds pour soutenir des initiatives de luttes pour la libération.

En soirée

Espace Les Révoltes (2035 St-Laurent, 2e étage)

Karaoke Anarchiste!

Dimanche 30 mars

10h à 11h

Salle d’arts

Atelier de désobéissance créative pour enfants

Production et consommation

Description

Ateliers philosophiques qui visent à aider les enfants à penser par elleux-mêmes et pour elleux-mêmes. Venez apprendre avec nous à exercer votre esprit critique sur des thèmes comme l’autorité, la désobéissance aux normes et la transgression par des solutions personnelles et novatrices. Enfants de 4 à 8 ans, âge à titre indicatif seulement: tout le monde est la bienvenue. Animés par deux profs soucieuses de donner une voix aux enfants pour vivre dans un monde meilleur. Nous ne nous prenons pas au sérieux, mais nous prenons avec beaucoup de sérieux la parole des enfants.

ATELIER 2 : Production et consommation

À partir de l’album « L’usine à Guimauves » de Camille Collaudin et Léna Desmettre, nous discutons des thèmes reliés au capitalisme et à la surutilisation des ressources. Nous invitons les participant.e.s à penser à ce qu’on fabrique et achète : est-ce qu’on en a toujours besoin ? Qu’arrive-t-il quand on travaille trop, pour les gens et pour la nature? Nous terminons la rencontre par une activité d’art.

 

10h à 12h30

Salle de la Commune

Cercle de partage

La justice transformatrice

Description

La justice transformatrice, nous propose un corpus de réflexions pour nous aider à comprendre différentes formes de violences et leur reproduction complexe dans nos sociétés remplies d’opressions. Pour y répondre, elle nous offre une variété d’outils pour responsabiliser les individus comme les communautés et proposer des formes de réparation suite à des torts causés. Mais surtout, ces processus permettent d’engager des changements plus profonds de nos manières d’entrer en relation et de construire du commun, en prévention comme en suivi après. Comme les actions directes, nous devons les voir comme des outils pour transformer la société, imaginer des possibles et détruire les systèmes de justice punitive actuels.

Nous nous intéresserons aux approches des panélistes, à leur compréhension de la justice transformatrice, leurs outils pour permettre de construire, entretenir et responsabiliser nos communautés. Enfin, parce que nous admettons que la justice transformatrice est un processus à (ré)inventer, nous terminerons sur un échange critique des portées et limites de la justice transformatrice dans nos contextes actuels.

Participant.es

harar est noir.e, queer, jamaicain.e/canadien.ne. C’est aussi un.e artiste multidisciplinaire et penseureuse qui vit, s’organise et crée à Tiohtià:ke/Montréal. Son travail vise à créer des espace d’apprentissage, d’expression artistique et de production de savoir à l’intérieur des communités qu’iel fait partie. Sa pratique dans les communautés en question vise la guérison ainsi que la libération des individus tout comme des collectivités.

Darling a passé de nombreuses années à apprendre et à désapprendre à travers le deuil, la mort et les conflits sur l’île de la tortue. Elles considèrent que les outils de la justice transformatrice sont essentiels pour former, nourrir et développer nos relations et nos mouvements en cette fin des temps.

Yuli lutte dans les milieux écologistes et radicaux et vit dans des collectifs à Montréal Tio’tia:ke. Il s’intéresse et s’adonne au soin, aux conflits et à la justice transformatrice depuis plusieurs années.

Darling et Yuli font partie du collectif Lueurs. Lueurs est un collectif de justice transformatrice fondé en 2022, dans l’objectif de penser et de s’outiller collectivement sur la question de la justice avec une perspective abolitionniste des prisons de la police et du système judiciaire colonial. Il cherche à répandre des outils et connaissances nécessaires pour répondre aux violences et aux conflits qui traversent les communautés artistiques, militantes et queer.

Petite salle

Stratégies de pérennité

Archiver les communautés et les mouvements anarchistes

Description

Cet atelier interroge les fondements de l’histoire du mouvement anarchiste à travers la pratique archivistique. Nous explorons les stratégies d’archivage selon deux points de vue différents : d’une part,
des archives anarchistes établies par des moyens institutionnels à l’Université de Victoria et, de l’autre,des archives indépendantes constituées par des membres bénévoles de la communauté à la bibliothèque anarchiste DIRA de « Montréal ». En examinant les défis et les opportunités liés aux différents moyens d’archivage, nous visons à construire des ponts afin de mobiliser nos ressources pour l’accès à l’information. Grâce aux archives, nous pouvons nous remémorer les collectifs qui nous ont précédés, les actions qui ont été entreprises, les espaces occupés et, aussi, la répression à laquelle le mouvement anarchiste a été confronté. La destruction et la perte d’archives nous empêchant d’avoir une vue d’ensemble de notre histoire, les projets d’archives anarchistes s’efforcent de conserver du matériel pour
construire une mémoire collective alternative et nous permettre d’apprendre de notre passé. L’atelier encouragera la participation du public et le partage d’idées pour l’élaboration de stratégies mémorielles durables.

Intervenant·e·s :

Allan Antliff est un militant anarchiste de longue date qui enseigne l’histoire de l’art à l’Université de Victoria. Allan est directeur de l’Anarchist Archive, Special Collections, University of Victoria, et rédacteur en chef de la revue en ligne Anarchist Developments in Cultural Studies.

Des membres de la bibliothèque anarchiste DIRA. Active depuis 2003, DIRA est gérée par un collectif d’individu·e·s qui collaborent ensemble pour fournir un accès gratuit aux idées libertaires, toutes tendances confondues, et à ses luttes connexes par le biais de livres, de zines, de journaux et d’autres documents politiques éphémères. La bibliothèque ouvre ses portes chaque semaine et conserve une collection d’archives du mouvement anarchiste qui peut être consultée.

12h30

Salle de la Commune

Dîner collectif

13h30 à 16h

Salle de la Commune

PANEL

L'abolition de la police et de la prison

Description

Les mouvements #BlackLivesMatter et #MeToo ont mis en évidence quantité de violences alimentées et ignorées par l’État tout en dévoilant des tensions et des contradictions dans les rapports entretenus avec la police et la prison. En confrontant les solutions carcérales aux violences sexuelles et allant plus loin que le définancement de la police et la réforme des prisons, nous souhaitons remettre de l’avant des perspectives abolitionnistes de l’entièreté du système carcéral, pénal et policier.

À partir de leurs différentes perspectives, les panélistes parleront de la nécessité de l’abolitionnisme et des façons d’y parvenir. Nous discuterons de diverses expériences de campagnes, de projets de correspondance et de solidarité avec des prisonier·ère·s, d’actions directes et de moments insurrectionnels qui nous permettent de mieux comprendre ce système et de penser un autre monde. Nous finirons par engager une discussion avec l’auditoire sur le nouveau projet de prison pour femmes à Ahunstic pour penser de nouvelles possibilités de résistance.

Participant.es

Cedar est une anarchiste vivant à Hamilton depuis vingt ans qui s’implique dans les luttes anticarcérales des deux côtés des murs.

Le Comité Autonome du travail du sexe (CATS) est un projet d’organisation politique autonome initié par des tds basé.e.s à Montréal. Nous militons pour la décriminalisation du travail du sexe et l’amélioration de nos conditions de travail. Le CATS se veut un espace d’organisation au sein duquel toustes les travailleur·euse·s du sexe sont les bienvenu·e·s peu importe leur milieu de travail, que celui-ci soit un salon de massage, un strip club, la rue, OnlyFans, etc.

Fallon habite et s’implique dans diverses luttes à Tio’Tia: ke, Mooniyang, Montréal, depuis une quinzaine d’années. Pour des raisons autant personnelles que politiques, le colonialisme, le monde carcéral, les mémoires militantes et les identités queers sont des enjeux centraux dans sa vie.

Marquis Bey est un·e penseur·euse et écrivain·e noir·e non binaire qui s’inscrit dans les traditions radicales noires et trans insurgées. Iel écrit sur l’abolition, le féminisme noir et la théorie trans. Iel donnent des cours sur l’abolition, les études noires, le féminisme trans et le féminisme noir dans la région de Chicago. Pour en savoir plus sur ses écrits et ses interventions, consultez le site marquisbey.com.

Petite salle

Tout est à nous

Anarchisme révolutionnaire en Grèce, Europe de l’Est et Amérique latine

Description

Cette discussion s’intéresse à l’anarchisme en tant que tendance révolutionnaire. Nous voulons l’expropriation de la propriété et la libération du territoire à une échelle massive par le biais d’un soulèvement social généralisé et d’une participation anarchiste retentissante. Pendant quelques années, dans l’Ukraine des années 1910, jusqu’à sept millions de personnes ont vécu à l’intérieur d’un territoire libéré par les forces anarchistes. Ces dernières années, les anarchistes ont érigé des barricades au Chili et en Grèce, libérant des quartiers, créant des espaces libérés pour le logement et pillant des marchandises. Ils ont joué un rôle essentiel non seulement en participant – ce que nous pouvons faire facilement ici à Montréal – mais aussi en déclenchant des soulèvements – ce qui exige beaucoup plus d’influence.

Une participation large et un engagement massif dans l’anarchisme est quelque chose que nous disons toustes vouloir et qui vaut la peine d’être compris à un niveau plus profond. Il ne suffit pas de vouloir reproduire les succès les plus flamboyants, nous devons comprendre les types de projets à plus petite échelle qui ont précédé ces soulèvements et qui ont permis aux milieux anarchistes de s’élargir et d’avoir un impact. Un intérêt particulier sera porté aux groupes, initiatives et textes moins connus, qui sont bien documentés et qui se sont avérés être des succès qui pourraient être reproduits à Montréal. Si nous pouvons mettre en œuvre les leçons tirées d’autres endroits, nous pourrons nous rapprocher d’une révolution.

16h30 à 18h30

Salle de la Commune

Histoires des luttes anarchistes 3

Les mouvements contemporains

Description

Au début des années 1990, une nouvelle génération d’anarchistes s’organise à Montréal et participera à l’émergence de nouvelles pratiques, organisations et institutions. Dans le contexte de cet atelier nous reviendrons sur l’histoire récente de l’anarchisme au soi-disant Québec en la mettant en relation avec les grands événements qui ont agité les milieux et militantes anarchistes à l’échelle internationale. Cet aller-retour entre l’imaginaire et les pratiques anarchistes renouvelés qui se déploient à travers le monde et l’expérience locale nous permettra d’explorer l’articulation entre le mouvement anarchiste montréalais et l’histoire agitée de ce tournant de siècle: de la révolte zapatiste (1994), au moment des contre-sommets (1999-2002), de la résistance anti-militariste à la guerre en Irak (2003), aux émeutes anti-police en Grèce (2008), en passant par la révolte des places (2010-2011).

Petite salle

La domination de la nature comme manifestation de la hiérarchie sociale

Survol des thèses de Bookchin et certaines écoféministes

Description

Le Magnum Opus de Bookchin, The Ecology of Freedom, vise à montrer comment la hiérarchie sociale, la domination des riches sur les pauvres, des personnes blanches sur celles de couleur, des personnes considérées non-malades sur celles ainsi considérées, facilite et encourage la domination des humain·e·s sur la nature.

Cette thèse principale de l’écologie sociale, qu’il faut détruire la hiérarchie pour libérer la nature, sera présentée en trois dialogues. D’abord avec la thèse de la primo-hiérarchisation religieuse (Bakounine, Clastres), ensuite avec l’idée écoféministe de la domination des femmes comme préalable à la domination de la nature (Merchant, Federici) et finalement avec la réhabilitation contemporaine de l’écologie marxienne (Bellamy Foster).

18h30

Salle de la Commune

Souper mensuel de l'ORA

Avec la CLAC et la FAGS

 

En attendant le camp, apprenez en plus sur l’histoire de l’anarchisme

Ce n’est pas la solitude qui a nourrit notre passion, mais de sentir un fleuve d’adelphes marcher tout près de nous et se préparer maladroitement au combat.

- Hubert Aquin

S'inscrire comme volontaire

Nous aurons besoin de toute sorte d’aide durant la fin de semaine du camp. Si tu veux nous aider, remplis le formulaire! Pour les personnes de l’extérieur de l’île, y a également un document pour offrir ou demander du covoiturage pour se rendre à Montréal.

RAFALES

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