ORGANISATION RÉVOLUTIONNAIRE ANARCHISTE

CHARTE

PRINCIPES

I – Anarchistes

Pour une société basée sur la libre association des individus et le partage juste et équitable des décisions, des responsabilités et des ressources.

En ce sens, nous sommes:

1. Révolutionnaires

L’Organisation aspire à une transformation sociale et politique de grande ampleur.

Nous croyons que cela est seulement possible par un renversement de l’ordre actuel de la société et de ses institutions, notamment par un dépassement de la démocratie représentative.

​Nous souhaitons donc participer à créer les conditions permettant la reprise en main de la société par la population.  ​​​​​​

L’Organisation croit à la coordination non-coercitive d’instances démocratiques décisionnelles directes et participatives. L’Organisation considère le développement de ces pouvoirs et autonomies comme le processus révolutionnaire lui-même. 

L’Organisation aspire donc à l’avènement d’une situation de double pouvoir où la légitimité de l’État sera remplacée par celles de diverses formes d’auto-organisation libres.

​​​2. Anti-autoritaires

L’organisation défend des structures, des formes de lutte et des relations interpersonnelles qui décentralisent le pouvoir, brisent les hiérarchies et encouragent les relations horizontales entre les individus et les groupes.

Ainsi, l’Organisation s’oppose à toute forme d’autorité sociale illégitime, mais reconnait les connaissances spécialisées et les compétences que nous pensons être des éléments nécessaires et importants de la vie sociale.

3. Anti-capitalistes

L’Organisation reconnaît que le système capitaliste actuel est un ensemble complexe de structures sociales mondiales qui transforme le monde vivant en marchandises mortes. Ces structures servent à déposséder les classes laborieuses des fruits de leur travail en plus de menacer la vie sur cette planète à travers sa course à la croissance infinie. 

Ce système est dirigée par une classe dominante de riches et de personnes possédantes qui maintiennent leur pouvoir à travers les gouvernements, institutions, régime de propriété privée et autres structures d’oppression et de domination.

Les objectifs de l’Organisation passent donc par le dépassement de toute société de classe. Renverser le capitalisme sans renverser les autres structures de domination ne nous permettrait pas d’atteindre une société véritablement égalitaire.

II. Vers une nouvelle manière de répondre à nos besoins

Pour une production émancipée des contraintes de profit et de genre.

En ce sens nous sommes:

1) Écologistes

L’Organisation reconnait que la destruction des environnements est la conséquence de l’impératif de croissance de l’économie capitaliste. Elle reconnaît aussi que les populations pauvres et racisées sont disproportionnellement touchées par l’extractivisme et les catastrophes environnementales, ici comme ailleurs.

L’Organisation aspire plutôt à l’usage perrène des ressources partagées des écosystèmes dans lesquels les personnes évoluent en dépassant le rapport d’exploitation de la nature par l’humain. Elle s’oppose particulièrement à ce qui, dans le rapport capitaliste à la nature, constitue un système violent à l’endroit d’autres êtres sentients.

L’Organisation rejette ainsi le rapport à la nature par lequel elle apparaît comme séparée des êtres humains, et comme un puits de ressources d’où il serait possible de puiser à l’infini, indistinctement des conséquences.

2) Pour l’émancipation des salarié.e.s

L’Organisation envisage le salariat comme un contrat inégal : la personne travailleuse arrive sur le marché de l’emploi sans rien d’autre que sa force de travail à vendre, et doit contracter une entente avec un patron en mesure de l’acheter. Que ce dernier s’en serve ou non pour dégager du profit, l’employeur dirige arbitrairement un travail qu’il n’accomplit pas.

L’Organisation reconnaît le salariat capitaliste comme une forme de vol : le salaire y représente seulement une part de ce que le travail produit; le reste est empoché indument par les patrons.

L’Organisation reconnaît que les personnes racisées et les personnes opprimées dans le genre tendent à subir une oppression au travail et une exploitation plus importantes, et que ces dernières prennent des formes spécifiques.

Également, l’Organisation sait bien que les travailleuses et les travailleurs sont les plus aptes à organiser leur ouvrage et devraient donc pouvoir le faire sans l’interférence malvenue des patron.e.s.

 

3) Pour l’émancipation des exploitées domestiques

L’Organisation reconnaît que le vol de travail gratuit et «reproductif » est une composante majeure de l’oppression de genre et participe à la construction/reproduction du patriarcat.

L’Organisation reconnaît que ce travail invisible permet la réalisation du travail salarié en assurant l’atteinte des besoins de reproduction de la force de travail.

L’Organisation reconnait qu’il existe une inégalité de pouvoir au sein même de ce travail domestique, où des femmes cis blanches de la bourgeoisie se libèrent de ce travail en exploitant des personnes à la fois opprimées par le genre et la par racialisation.

4) Anti-capacitistes

L’Organisation reconnait que la situation de handicap est dûe à la construction de normes valorisant des corps et des neurotypes selon l’idée capitaliste de performance, d’esthétisme, de productivité et de travail prestigieux. Cette situation est le produit de l’inadaptation de notre mode de production et de vie à la diversité des capacités.

L’Organisation aspire à ce que l’inclusion devienne une responsabilité sociale où l’organisation collective reconnait la multitude des besoins et des façons d’être.

III. Vers une nouvelle société libre d’oppressions

Pour la déconstruction des systèmes d’oppressions qui maintiennent des groupes en positions subalternes et qui dictent nos manières de vivres ensemble.

En ce sens nous sommes:

1) Féministes

​L’Organisation entend construire un monde sans dominations, violences et discriminations patriarcales, où les femmes et les personnes non-hommes cisgenres pourront évoluer sans craintes ni barrières.​​​​​​

Nous comprenons que ces formes de domination intersectent avec d’autres formes de domination (race, classe, situation de handicap, etc.). Par exemple, les violences se traduisent par diverses formes de misogynies : transmisogynie, misogynoire, lesbophobie.

2) Queers

L’Organisation reconnaît la diversité d’expression de genres et de sexualités comme étant le produit nécessaire d’une liberté individuelle fondamentale à la réalisation de toustes.

L’Organisation reconnait que l’imposition de catégories de binarités de genre exclut et marginalise les personnes trans et non-binaires, et normalise la violence à leur égard.

L’Organisation aspire à la désuétude des normes sociales actuelles en fait de genre et de sexualité, et s’oppose aux normes homophobes, transphobes et généralement cissexistes.

3) Anti-racistes

L’Organisation s’oppose à la domination raciste, et particulièrement à la suprématie blanche sous tous ses aspects. Elle s’oppose de surcroît à toute forme de violences et de discrimination sur la base de la race ainsi qu’à toute forme de ségrégation raciste des personnes racisées, dans la sphère publique comme privée.

​L’organisation reconnait que la suprématie blanche est un aspect important du capitalisme. La hiérarchisation entre les être humains selon la construction sociale de la race sert en effet à justifier la domination sociale, politique et économique des personnes racisées, ainsi que les violences physique et psychologiques envers elles. Ce phénomène s’est manifesté à travers la colonisation, l’esclavagisme et les génocides, et structure toujours notre société. 

IV. Internationaliste

Pour un monde solidaire et sans-frontières.

En ce sens nous sommes:

1) Anti-impérialistes

L’Organisation s’oppose à l’exploitation du Sud global par le Nord.

L’Organisation comprend que cette domination du Sud global par le Nord s’articule tant à travers les rapports économiques inégaux que les institutions financières et politiques internationales. Elle reconnait de plus que nous profitons, passivement ou pas, de cette inéquité.

L’Organisation reconnait cette domination et cette exploitation comme l’une des formes majeures que prend le racisme aujourd’hui et aspire donc à s’inscrire dans la lutte internationale des peuples pour leur libération et autodétermination.

2) Anti-colonialistes

L’Organisation reconnait le leadership autochtone et des autres peuples colonisés en matière de décolonisation.

L’Organisation vise à porter assistance aux luttes de décolonisation; elle reconnait la responsabilité des personnes de descendance européenne à la dépossession continue des peuples autochtones de l’Ile de la Tortue particulièrement et du monde généralement.

L’Organisation vise conséquemment à la fin du caractère colonial des rapports entre les peuples, et particulièrement la fin du caractère colonial des sociétés allochtones d’Amérique, colonisant notamment à travers l’État canadien et les États provinciaux les peuples autochtones. Ceci se concrétise par l’appui aux dits peuples dans leur luttes, notamment pour la reprise de leur souveraineté traditionnelle sur leurs territoires (Land Back). Cet appui passe entre autres par la mise à mal et l’abolition des États coloniaux canadiens et provinciaux.

3) Contre les frontières

L’Organisation s’opposent au système international des frontières qui réprime violemment les personnes migrantes pour maintenir les inégalités géographiques du capitalisme mondial. Nous soutenons la liberté de mouvement de tous les peuples et reconnaissons la nécessité du démantèlement des institutions de contrôle et de détention des personnes migrantes.

V. Abolitionniste

Pour l’abolition des appareils répressifs.

En ce sens nous sommes:

1) Abolitionnistes de la police et de l’armée

L’Organisation reconnait que la police et l’armée servent le pouvoir dominant en contrôlant et en réprimant les personnes afin de les maintenir dans le cadre des systèmes d’exploitation et d’oppressions, leurs violences n’ont donc rien de légitime.

L’Organisation aspire à l’autodétermination des communautés pour leur protection, incluant la création de réseaux de sécurité populaires locaux, spécialisés et redevables à leur communauté.

2) Abolitionnistes du système carcéral

L’Organisation reconnait que nombres de lois régissants notre société ne sont pas faites dans l’intérêt de la majorité, mais pour le maintien de l’ordre capitaliste, blanc et cishétéropatriarcal.

L’Organisation reconnait que les dynamiques produisant l’inégalité et l’oppression sont à l’origine de la plupart des crimes et que la prison est un outil le plus souvent utilisé pour perpétuer la marginalisation socio-économique de certains groupes et que, plutôt de les briser, elle perpétue les cycles de la violence.

L’Organisation travaille donc à l’abolition des prisons et aspire à rendre désuète toute forme de contrainte physique des personnes à travers des méthodes préventives (aide mutuelle, soutien psycho-social, etc) et correctrice (justice réparatrice et transformative).

3) Abolitionnistes de l’école-usine.

L’Organisation reconnait que l’école telle qu’elle existe actuellement est un mécanisme de l’État pour reproduire le système capitaliste, à savoir faire des enfants des personnes obéissantes et formatées aux besoins techniques des employeurs. L’appareil scolaire sert donc aussi à l’exclusion de celleux qui ne se plient pas à ses exigences arbitraires. De plus, dans la prescription de programmes et de méthodes pédagogiques, le système scolaire écarte les pratiques et savoirs non-occidentaux et à recours à une pédagogie dogmatique.

L’Organisation reconnait aussi que l’école permet de reproduire les systèmes cishétéropatriarcal raciste et capacitiste, par le recours à des curriculums exclusifs et des formes de production de savoirs inflexibles. L’école telle qu’elle existe est un haut lieu de reproduction de pratiques oppressives.​​​​​​​

L’Organisation aspire à un monde où l’éducation serait libératrice et se rapporterait à des approches dialogiques de construction de savoirs autonomisant les apprenant·e·s.

I – Anarchiste

Pour une société basée sur la libre association des individus et le partage juste et équitable des décisions, des responsabilités et des ressources.

En ce sens, nous sommes:

1. Révolutionnaires

L’Organisation aspire à une transformation sociale et politique de grande ampleur.

Nous croyons que cela est seulement possible par un renversement de l’ordre actuel de la société et de ses institutions, notamment par un dépassement de la démocratie représentative.

​Nous souhaitons donc participer à créer les conditions permettant la reprise en main de la société par la population.  ​​​​​​

L’Organisation croit à la coordination non-coercitive d’instances démocratiques décisionnelles directes et participatives. L’Organisation considère le développement de ces pouvoirs et autonomies comme le processus révolutionnaire lui-même. 

L’Organisation aspire donc à l’avènement d’une situation de double pouvoir où la légitimité de l’État sera remplacée par celles de diverses formes d’auto-organisation libres.

​​​2. Anti-autoritaires

L’organisation défend des structures, des formes de lutte et des relations interpersonnelles qui décentralisent le pouvoir, brisent les hiérarchies et encouragent les relations horizontales entre les individus et les groupes.

Ainsi, l’organisation s’oppose à toute forme d’autorité sociale illégitime, mais reconnait les connaissances spécialisées et les compétences que nous pensons être des éléments nécessaires et importants de la vie sociale.

3. Anti-capitalistes

L’Organisation reconnaît que le système capitaliste actuel est un ensemble complexe de structures sociales mondiales qui transforme le monde vivant en marchandises mortes. Ces structures servent à dépossèder les classes laborieuses des fruits de leur travail en plus de menacer la vie sur cette planète à travers sa course à la croissance infinie. 

Ce système est dirigée par une classe dominante de riches et de personnes possédantes qui maintiennent leur pouvoir à travers les gouvernements, institutions, régime de propriété privée et autres structures d’oppression et de domination.

Les objectifs de l’Organisation passent donc par le dépassement de toute société de classe. Renverser le capitalisme sans renverser les autres structures de domination ne nous permettrait pas d’atteindre une société véritablement égalitaire.

II. Vers une nouvelle manière de répondre à nos besoins

Pour une production émancipée des contraintes de profits et de genre.

En ce sens nous sommes:

1) Écologistes

L’Organisation reconnait que la destruction des environnements est la conséquence de l’impératif de croissance de l’économie capitaliste. Elle reconnaît aussi que les populations pauvres et racisées sont disproportionnellement touchées par l’extractivisme et les catastrophes environnementales, ici comme ailleurs.

L’Organisation aspire plutôt à l’usage perrène des ressources partagées des écosystèmes dans lesquels les personnes évoluent en dépassant le rapport d’exploitation de la nature par l’humain. Elle s’oppose particulièrement à ce qui, dans le rapport capitaliste à la nature, constitue un système violent à l’endroit d’autres êtres sentients.

L’organisation rejette ainsi le rapport à la nature par lequel elle apparaît comme séparée des êtres humains, et comme un puits de ressources d’où il serait possible de puiser à l’infini, indistinctement des conséquences.

2) Pour l’émancipation des salarié.e.s

L’Organisation envisage le salariat comme un contrat inégal : la personne travailleuse arrive sur le marché de l’emploi sans rien d’autre que sa force de travail à vendre, et doit contracter une entente avec un patron en mesure de l’acheter. Que ce dernier s’en serve ou non pour dégager du profit, l’employeur dirige arbitrairement un travail qu’il n’accomplit pas.

L’Organisation reconnaît le salariat capitaliste comme une forme de vol : le salaire y représente seulement une part de ce que le travail produit; le reste est empoché indument par les patrons.

L’Organisation reconnaît que les personnes racisées et les personnes opprimées dans le genre tendent à subir une oppression au travail et une exploitation plus importantes, et que ces dernières prennent des formes spécifiques.

Également, l’Organisation sait bien que les travailleuses et les travailleurs sont les plus aptes à organiser leur ouvrage et devraient donc pouvoir le faire sans l’interférence malvenue des patron.e.s.

3) Pour l’émancipation des exploitées domestiques

L’Organisation reconnaît que le vol de travail gratuit et « reproductif » est une composante majeure de l’oppression de genre et participe à la construction/reproduction du patriarcat.

L’Organisation reconnaît que ce travail invisible permet la réalisation du travail salarié en assurant l’atteinte des besoins de reproduction de la force de travail.

L’Organisation reconnait qu’il existe une inégalité de pouvoir au sein même de ce travail domestique, où des femmes cis blanches de la bourgeoisie se libèrent de ce travail en exploitant des personnes à la fois opprimées par le genre et la par racialisation.

4) Anti-capacitistes

L’Organisation reconnait que la situation de handicap est dûe à la construction de normes valorisant des corps et des neurotypes selon l’idée capitaliste de performance, d’esthétisme, de productivité et de travail prestigieux. Cette situation est le produit de l’inadaptation de notre mode de production et de vie à la diversité des capacités.

L’Organisation aspire à ce que l’inclusion devienne une responsabilité sociale où l’organisation collective reconnait la multitude des besoins et des façons d’être.

III. Vers une nouvelle société libre d’oppressions

Pour la déconstruction des systèmes d’oppressions qui maintiennent des groupes en positions subalternes et qui dictent nos manières de vivre ensemble.

En ce sens nous sommes:

1) Féministes

​L’Organisation entend construire un monde sans dominations, violences et discriminations patriarcales, où les femmes et les personnes non-hommes cisgenres pourront évoluer sans craintes ni barrières.​​​​​​

Nous comprenons que ces formes de domination intersectent avec d’autres formes de domination (race, classe, situation de handicap, etc.). Par exemple, les violences se traduisent par diverses formes de misogynies : transmisogynie, misogynoire, lesbophobie.

2) Queers

L’Organisation reconnaît la diversité d’expression de genres et de sexualités comme étant le produit nécessaire d’une liberté individuelle fondamentale à la réalisation de toustes.

L’Organisation reconnait que l’imposition de catégories de binarités de genre exclut et marginalise les personnes trans et non-binaires, et normalise la violence à leur égard.

L’Organisation aspire à la désuétude des normes sociales actuelles en fait de genre et de sexualité, et s’oppose aux normes homophobes, transphobes et généralement cissexistes.

3) Anti-racistes

L’Organisation s’oppose à la domination raciste, et particulièrement à la suprématie blanche sous tous ses aspects. Elle s’oppose de surcroît à toute forme de violences et de discrimination sur la base de la race ainsi qu’à toute forme de ségrégation raciste des personnes racisées, dans la sphère publique comme privée.

​L’Organisation reconnait que la suprématie blanche est un aspect important du capitalisme. La hiérarchisation entre les être humains selon la construction sociale de la race sert en effet à justifier la domination sociale, politique et économique des personnes racisées, ainsi que les violences physique et psychologiques envers elles. Ce phénomène s’est manifesté à travers la colonisation, l’esclavagisme et les génocides, et structure toujours notre société. 

IV. Internationaliste

Pour un monde solidaire et sans-frontières.

En ce sens nous sommes:

1. Anti-impérialistes

L’Organisation s’oppose à l’exploitation du Sud global par le Nord.

L’Organisation comprend que cette domination du Sud global par le Nord s’articule tant à travers les rapports économiques inégaux que les institutions financières et politiques internationales. Elle reconnait de plus que nous profitons, passivement ou pas, de cette inéquité.

L’Organisation reconnait cette domination et cette exploitation comme l’une des formes majeures que prend le racisme aujourd’hui et aspire donc à s’inscrire dans la lutte internationale des peuples pour leur libération et autodétermination.

2. Anti-colonialistes

L’Organisation reconnait le leadership autochtone et des autres peuples colonisés en matière de décolonisation.

L’Organisation vise à porter assistance aux luttes de décolonisation; elle reconnait la responsabilité des personnes de descendance européenne à la dépossession continue des peuples autochtones de l’Ile de la Tortue particulièrement et du monde généralement.

L’Organisation vise conséquemment à la fin du caractère colonial des rapports entre les peuples, et particulièrement la fin du caractère colonial des sociétés allochtones d’Amérique, colonisant notamment à travers l’État canadien et les États provinciaux les peuples autochtones. Ceci se concrétise par l’appui aux dits peuples dans leur luttes, notamment pour la reprise de leur souveraineté traditionnelle sur leurs territoires (Land Back). Cet appui passe entre autres par la mise à mal et l’abolition des États coloniaux canadiens et provinciaux.

3. Contre les frontières

L’Organisation s’opposent au système international des frontières qui réprime violemment les personnes migrantes pour maintenir les inégalités géographiques du capitalisme mondial. Nous soutenons la liberté de mouvement de tous les peuples et reconnaissons la nécessité du démantèlement des institutions de contrôle et de détention des personnes migrantes.

V. Abolitionniste

Pour l’abolition des appareils répressifs.

En ce sens nous sommes:

1. Abolitionnistes de la police et de l’armée

L’Organisation reconnait que la police et l’armée servent le pouvoir dominant en contrôlant et en réprimant les personnes afin de les maintenir dans le cadre des systèmes d’exploitation et d’oppressions, leurs violences n’ont donc rien de légitime.

L’Organisation aspire à l’autodétermination des communautés pour leur protection, incluant la création de réseaux de sécurité populaires locaux, spécialisés et redevables à leur communauté.

2. Abolitionnistes du système carcéral

L’Organisation reconnait que nombre de lois régissants notre société ne sont pas faites dans l’intérêt de la majorité, mais pour le maintien de l’ordre capitaliste, blanc et cishétéropatriarcal.

L’Organisation reconnait que les dynamiques produisant l’inégalité et l’oppression sont à l’origine de la plupart des crimes et que la prison est un outil le plus souvent utilisé pour perpétuer la marginalisation socio-économique de certains groupes et que, plutôt de les briser, elle perpétue les cycles de la violence.

L’Organisation travaille donc à l’abolition des prisons et aspire à rendre désuète toute forme de contrainte physique des personnes à travers des méthodes préventives (aide mutuelle, soutien psycho-social, etc) et correctrice (justice réparatrice et transformative).

3. Abolitionnistes de l’école-usine.

L’Organisation reconnait que l’école telle qu’elle existe actuellement est un mécanisme de l’État pour reproduire le système capitaliste, à savoir faire des enfants des personnes obéissantes et formatées aux besoins techniques des employeurs. L’appareil scolaire sert donc aussi à l’exclusion de celleux qui ne se plient pas à ses exigences arbitraires. De plus, dans la prescription de programmes et de méthodes pédagogiques, le système scolaire écarte les pratiques et savoirs non-occidentaux et à recours à une pédagogie dogmatique.

L’organisation reconnait aussi que l’école permet de reproduire les systèmes cishétéropatriarcal raciste et capacitiste, par le recours à des curriculums exclusifs et des formes de production de savoirs inflexibles. L’école telle qu’elle existe est un haut lieu de reproduction de pratiques oppressives.​​​​​​​

L’organisation aspire à un monde où l’éducation serait libératrice et se rapporterait à des approches dialogiques de construction de savoirs autonomisant les apprenant·e·s.

FONCTIONS

Pour incarner ces principes et les réaliser, nous proposons:

D’être une organisation anarchiste autonome, ouverte, publique et visible.

Par organisation, nous entendons un regroupement d’individus, et non une fédération de groupes, et que l’organisation est le véhicule choisi pour accomplir nos projets collectifs.

Par autonome, nous voulons dire que nous ne dépendons pas d’autres groupes ou institutions quant à nos politiques et moyens d’action.

Par ouverte et publique, nous souhaitons que l’organisation intègre de nouvelles personnes, et que toustes peuvent participer aux activités, s’iels sont en accord et travaillent à incarner les principes dans la charte.

Par visible, nous constituons une organisation joignable et présente sur la place publique.

L’organisation anarchiste a pour but de remplir ces fonctions dans l’écosystème révolutionnaire: 

  1. de recruter et de former de nouveaux et nouvelles militant·es;
  2. de produire et diffuser des stratégies et des analyses théoriques;
  3. de faire de l’éducation populaire;
  4. d’avoir une présence politique, sociale et culturelle sur la place publique;
  5. d’appuyer les autres organisations et amplifier les luttes qui partagent les principes de l’organisation sans nécessairement se qualifier d’anarchiste;
  6. d’avoir des espaces physiques et/ou virtuels;
  7. de faire de l’aide mutuelle; 
  8. et de participer à établir un réseau de réflexion, de solidarité et d’action

Pour remplir ces fonctions et incarner les principes de la charte, l’organisation anarchiste se veut: 

  1. Plurielle et évolutive: en visant des convergences sur les principes et non sur les étiquettes, car toustes ne partagent pas la même définition de l’anarchisme. Rejettant le dogmatisme, nos visions sont mouvantes, évolutives et la remise en question est centrale, car nous nous permettons de nous corriger.
  2. Décentralisée: en respectant une diversité de tactiques incluant l’action directe et l’aide-mutuelle, où des gens s’auto-organisent pour la libération collective. 
  3. Viser la cohérence des moyens et des fins:  en expérimentant dès aujourd’hui avec la création de structures, de communautés et de relations sociales des mondes que nous voulons voir advenirs. Nous entendons ensuite que ces nouveaux espaces constituent des structures de pouvoirs doubles, c’est-à-dire, qu’elles co-existent pour un temps avec les institutions et structures actuelles afin d’exposer la violence innée de ces dernières avant de les rendre obsolètes et de les abolir. 

STRUCTURE

Structure de l’Organisation révolutionnaire anarchiste

La structure se veut flexible et capable de se remettre en question au fur et à mesure du développement de l’organisation. Toutes les questions ne seront pas fixées lors du congrès de fondation. Les ajouts ou changements seront adoptés au 2/3 lors des prochains congrès.

Membrariat 

Sympathisant.es :

  • Adhère aux valeurs et principes de l’organisation

  • S’est inscrit avec un court formulaire en ligne

  • Peut offrir une cotisation financière de manière récurente ou ponctuelle

  • A participé à une rencontre d’information préparatoire avec un.e membre

  • Peut assister aux rencontres générales et y prendre la parole

  • Peut participer activement aux comités autonomes

Un.e sympathisant.e risque de perdre son statut:

  • En demandant de se retirer de l’organisation

  • En contrevenant aux valeurs et principes et pratiques de l’organisation (Basé sur des processus internes qui restent à définir)

Membres :

  • Était déjà un·e sympathisant·e
  • A assisté à au moins trois rencontres générales en six mois,
  • A participé à la formation trimestrielle pour les nouvelles personnes membres,
  • A participé à la rencontre générale d’accueil (aux 3 mois) sans qu’une opposition sérieuse à son adhésion n’ait été soulevée par la salle
  • Ou est un.e sympathisant·e qui à déjà été membre, désire le redevenir et en fait la demande avant une rencontre générale d’accueil
  • A payé sa cotisation.
  • Peut assister, parler, proposer et voter dans toutes les instances de l’organisation.

Un.e membre qui voit ses possibilités d’implication diminuer peut simplement redevenir sympathisant.e et continuer à s’impliquer à sa mesure dans les comités.

Un·e membre risque de perdre son statut:

1) En manquant trois rencontres générales de suite sans fournir de raisons valables
2) En cessant de payer sa cotisation
3) En contrevenant aux valeurs et principes de l’organisation
4) En faisant la demande de se retirer de l’organisation ou du statut de membre.

(Dans les cas 1 et 2, les membres sont invité.es à rester sympathisant-es)

Cotisation

Les cotisations seront récoltées par virement bancaire.

Les membres doivent verser entre 5$ et 15$/mois selon leurs revenus. Les personnes qui en ont les moyens sont invitées à faire des dons à l’Organisation.

Instances

Congrès annuel

Instance suprême de l’organisation :

  • Décide des grandes lignes pour l’année à venir,

  • Tranche les débats et peut revenir sur les décisions prises en amont.

Seuls les membres peuvent participer.

Une fois par année en juin ou en août.

Rencontres générales

Instance de travail et de suivi de l’organisation :

  • Suit l’évolution des campagnes en cours

  • Reçoit les comptes-rendus des comités

Pour les membres et les sympathisant.es désirants devenir membres.

Une fois par mois, sauf en juillet et le mois du congrès annuel, donc 10x/an.

Comités autonomes

Instances qui mènent au quotidien les campagnes et projets de l’organisation.

  • Sont créés ou approuvés par le Congrès annuel ou aux rencontres générales

  • Font un compte-rendu de leurs activités aux Rencontres générales et au Congrès annuel.

Au moins un.e membres de l’organisation doit faire partie du comité. Le reste de la composition est laissé à la discrétion du comité (membres, sympathisant·e·s ou personnes de l’extérieur).

Comités permanents

  • Le comité communication: En charge des Réseaux Sociaux et des relations médias, du site. Doit s’occuper aussi de résumer les axes théoriques du journal ou venu d’ailleurs pour en faire des posts sur les médias sociaux.

  • Le comité journal: En charge du journal et des contenus en profondeur, d’une partie de la propagande en coordination avec les comités autonomes.

  • Le comité formation et accueil: S’assurer des procédures d’accueil et d’intégration et produire des formations s’adressant à la fois aux membres, sympathisant et au public.

  • Le comité care et justice transformatrice : Le comité s’occupe des processus de justice transformatrice au besoin, organise des moments de care et de senti, met en place des éléments de prévention aux conflits et au burnout, et propose des réflexions sur la justice transformatrice. 

Les comités devront élire une personne comme secrétaire de comité qui aura pour charge de s’assurer que :

  • Les réunions seront affichées publiquement et qu’un lieu et une date soient bien prévus.

  • Qu’un rapport soit produit pour la rencontre générale

  • Qu’elle est un point d’entrée pour des personnes souhaitant joindre le comité.

La personne secrétaire n’est pas un exécutif et n’a pas de pouvoir de décision autre que logistique.

Gestion interne et externe

Les tâches de gestion interne sont effectuées par mandat d’un an en binôme (secrétaire de comité y compris). Les rotations s’effectuent aux six mois pour assurer les transferts de connaissance. 

Mandats internes :

  • Finances: S’assure du suivi financier de l’organisation.

  • Suivi: Supervise l’accomplissement des tâches prises en Congrès et rencontre larges.

  • Membrariat: Tiens la liste des membres à jour et de la collecte des cotisations, s’assure du respect des procédures dans l’intégration de nouvelles personnes.

  • Communication interne: Veille à ce que les moyens de communications internes soient optimaux et s’occupe de la boite courriel.

 

Mandat externes

  • Externes liaisons: Assure des liaisons avec d’autres groupes politiques. Peut faire appel à d’autres mandaté·e·s lors de la rencontre générale.

  • Externes solidarités : S’occupe de superviser la liaison avec d’autres luttes et d’autres groupes en général. Peut faire appel à d’autres mandaté·e·s pour des tâches précises et ponctuelles lors de la rencontre générale.

Structure de l’Organisation révolutionnaire anarchiste

La structure se veut flexible et capable de se remettre en question au fur et à mesure du développement de l’organisation. Toutes les questions ne seront pas fixées lors du congrès de fondation. Les ajouts ou changements seront adoptés au 2/3 lors des prochains congrès.

Membrariat 

Sympathisant.es :

  • Adhère aux valeurs et principes de l’organisation
  • S’est inscrit avec un court formulaire en ligne
  • Peut offrir une cotisation financière de manière récurente ou ponctuelle
  • A participé à une rencontre d’information préparatoire avec un.e membre
  • Peut assister aux rencontres générales et y prendre la parole
  • Peut participer activement aux comités autonomes

Un.e sympathisant.e risque de perdre son statut:

  • En demandant de se retirer de l’organisation
  • En contrevenant aux valeurs et principes et pratiques de l’organisation (Basé sur des processus internes qui restent à définir)

Membres :

  • Était déjà un·e sympathisant·e
  • A assisté à au moins trois rencontres générales en six mois,
  • A participé à la formation trimestrielle pour les nouvelles personnes membres,
  • A participé à la rencontre générale d’accueil (aux 3 mois) sans qu’une opposition sérieuse à son adhésion n’ait été soulevée par la salle
  • Ou est un.e sympathisant·e qui à déjà été membre, désire le redevenir et en fait la demande avant une rencontre générale d’accueil
  • A payé sa cotisation.
  • Peut assister, parler, proposer et voter dans toutes les instances de l’organisation.

Un.e membre qui voit ses possibilités d’implication diminuer peut simplement redevenir sympathisant.e et continuer à s’impliquer à sa mesure dans les comités.

Un·e membre risque de perdre son statut:

1) En manquant trois rencontres générales de suite sans fournir de raisons valables
2) En cessant de payer sa cotisation
3) En contrevenant aux valeurs et principes de l’organisation
4) En faisant la demande de se retirer de l’organisation ou du statut de membre.

(Dans les cas 1 et 2, les membres sont invité.es à rester sympathisant-es)

Cotisation

Les cotisations seront récoltées par virement bancaire.

Les membres doivent verser entre 5$ et 15$/mois selon leurs revenus. Les personnes qui en ont les moyens sont invitées à faire des dons à l’Organisation.

Instances

Congrès annuel

Instance suprême de l’organisation :

  • Décide des grandes lignes pour l’année à venir,
  • Tranche les débats et peut revenir sur les décisions prises en amont.

Seuls les membres peuvent participer.

Une fois par année en juin ou en août.

 

Rencontres générales

Instance de travail et de suivi de l’organisation :

  • Suit l’évolution des campagnes en cours
  • Reçoit les comptes-rendus des comités

Pour les membres et les sympathisant·e·s désirants devenir membres.

Une fois par mois, sauf en juillet et le mois du congrès annuel, donc 10x/an.

 

Comités autonomes

Instances qui mènent au quotidien les campagnes et projets de l’organisation.

  • Sont créés ou approuvés par le Congrès annuel ou aux rencontres générales
  • Font un compte-rendu de leurs activités aux Rencontres générales et au Congrès annuel.

Au moins un.e membres de l’organisation doit faire partie du comité. Le reste de la composition est laissé à la discrétion du comité (membres, sympathisant·e·s ou personnes de l’extérieur).

 

Gestion interne et externe

Les tâches de gestion interne sont effectuées par mandat d’un an en binôme (secrétaire de comité y compris). Les rotations s’effectuent aux six mois pour assurer les transferts de connaissance.

Mandats internes :

  • Finances: S’assure du suivi financier de l’organisation.
  • Suivi: Supervise l’accomplissement des tâches prises en Congrès et rencontre larges.
  • Membrariat: Tiens la liste des membres à jour et de la collecte des cotisations, s’assure du respect des procédures dans l’intégration de nouvelles personnes.
  • Communication interne: Veille à ce que les moyens de communications internes soient optimaux et s’occupe de la boite courriel.

Mandat externes

  • Externes liaisons: Assure des liaisons avec d’autres groupes politiques. Peut faire appel à d’autres mandaté·e·s lors de la rencontre générale.
  • Externes solidarités : S’occupe de superviser la liaison avec d’autres luttes et d’autres groupes en général. Peut faire appel à d’autres mandaté·e·s pour des tâches précises et ponctuelles lors de la rencontre générale.

Comités permanents

  • Le comité communication: En charge des Réseaux Sociaux et des relations médias, du site. Doit s’occuper aussi de résumer les axes théoriques du journal ou venu d’ailleurs pour en faire des posts sur les médias sociaux.
  • Le comité journal: En charge du journal et des contenus en profondeur, d’une partie de la propagande en coordination avec les comités autonomes.
  • Le comité formation et accueil: S’assurer des procédures d’accueil et d’intégration et produire des formations s’adressant à la fois aux membres, sympathisant et au public.
  • Le comité care et justice transformatrice : Le comité s’occupe des processus de justice transformatrice au besoin, organise des moments de care et de senti, met en place des éléments de prévention aux conflits et au burnout, et propose des réflexions sur la justice transformatrice.

Les comités devront élire une personne comme secrétaire de comité qui aura pour charge de s’assurer que :

  • Les réunions seront affichées publiquement et qu’un lieu et une date soient bien prévus.
  • Qu’un rapport soit produit pour la rencontre générale
  • Qu’elle est un point d’entrée pour des personnes souhaitant joindre le comité.

La personne secrétaire n’est pas un exécutif et n’a pas de pouvoir de décision autre que logistique.